Le Vilhain
Occupé en permanence depuis l’époque gauloise, ce village a dû être un lieu stratégique grâce à son point culminant ( 414 m) et largement dégagé, il permet en effet de voir la chaîne des puys, le puy de Dôme, mais aussi, la tour de la cathédrale de Bourges et 35 clochers de villages. Pendant la guerre de cent ans et l’occupation anglaise, il joua un grand rôle de surveillance dans les attaques menées sur le Château de Hérisson. De ce point de vue, des cartes d’état major furent réalisées. Aujourd’hui s’y dresse un relais de télévision et de communication.
La pierre Chevriau, un menhir de granite aux dimensions impressionnantes, 4,60 de long, 1,50 de large et 0,90 d’épaisseur a été déplacé le 13 août 1985 et se trouve aujourd’hui devant l’église et mérite le coup d’œil. De nombreux objets datant de la préhistoire ont été retrouvés, prouvant la vieille origine du village, ainsi que des vestiges gallo-romains. L’existence d’un Château féodal sur le lieu actuel de l’église est prouvé par des textes anciens ( 1304 ) et probablement celle d’un couvent. L’église, construite au XIIème siècle aurait été édifiée par des templiers, sur les ordres d’Archambauld VI.
On a retrouvé dans l’église des armoiries des Bourbon, mais l’existence de templiers présents au Vilhain n’est pas prouvée.
Les Moulins, leur présence dans des temps passés ne fait aucun doute, et le moulin de Doure, dont le lieu-dit existe toujours d’ailleurs en est , par contre d’autres ont totalement disparus, le moulin de Pichat ainsi qu’un moulin à vent à proximité. Il existait aussi tout un artisanat de tuileries, de poteries (à la Villatte), de forges et de carrières de granite.
La forêt de Soulongis, Ancienne propriété des Ducs de Bourbon, fût aménagée en futaie régulière à partir de 1870. Située sur la commune du Vilhain, elle en constitue un tiers de sa surface. Elle est la petite voisine (376 hectares) de la prestigieuse forêt de Tronçais.
Soulongis est un concentré de Tronçais puisqu’on retrouve ici le même principe de régénération, du gaulis (- de 50 ans) à la vieille futaie ( au moins 150 ans). Les essences qui la constituent sont le chêne pédonculé, le chêne sessile, le charme et le hêtre. Peu connue, elle est pourtant un lieu de superbes ballades, notamment le secteur au dessus de « la Longe ». Voisine très proche de Tronçais, quelques cerfs et biches y sont sédentarisés (exceptionnelle sur une surface aussi limitée).
Si vous passez dans la région, faîtes un tour à Soulongis, vous y accéderez par la D16 qui relit Cosne d’Allier et le Vilhain.
L’ONF a mis en place un parcours pédestre pédagogique expliquant sa gestion d’une chênaie.
Le Vilhain aujourd’hui,
Le village a aujourd’hui essentiellement une activité agricole d’élevage. Côté nature, c’est un régal grâce au bocage qui y subsiste encore, à sa petite forêt et ses vallons qui y sont superbes.
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